« Au fil de ses albums, Jeanne Ashbé tisse des liens avec les tout-petits. Page après page, les sons, les mots, les couleurs et les traits leur offrent un espace de liberté où ils peuvent glaner ce qu’ils désirent et ainsi développer leurs compétences langagières comme construire leur imaginaire. » Monique Malfait-Dohet, 2023.
https://ricochet-jeunes.org/articles/petits-pas-tournons-les-pages-des-albums-de-jeanne-ashbe

« Enfant on rampe. On tombe. On sait le sol par les pieds et les mains. Intimement. Puis le sol s’éloigne. Être adulte c’est ne plus savoir tomber.
C’est vivre dans un corps qui a perdu la mémoire du sol, qui ne sait plus vivre avec lui, qui en a peur. »
Sylvain Prudhomme. Par les routes, Gallimard. 2019

Confinement : « Les livres ont été revendiqués comme autant de fenêtres sur le monde. Aussi s’il faut retenir un aspect positif de cette « fichue » période, c’est que la librairie est désormais considérée comme un commerce essentiel. (Édito de Vanessa Sauvage, ABF. Revue Sorcières N°88).

L’enfance a cette vertu de ne pas essayer de répondre à la sotte question :
« Est-ce que j’aime ? »
Il s’agissait pour moi de découvrir.
Amélie Nothomb, Premier sang, Albin Michel 2021.

« La voix qui berce constitue une enveloppe sonore, qui par sa présence facilite la séparation. »
d’après les travaux d’Hélène Stork (Les rituels du coucher de l’enfant).
Lire l’article complet dans la revue en ligne Territoire d’éveil n°20, mars 2021.

Je me disais : « Alors, elle ne lui chante donc jamais à son petit ? Elle ne sait pas que les mères, ça fait du lait et des chansons, tout à la fois, pour le manger de la bouche et le manger de la cervelle ? Ça sera donc un petit qui ne saura de la vie que les mauvais bruits, les bruits durs ? Il n’aura pas sous sa tête ces chansons de la mère qui sont comme des fruits et que moi, tout malheureux que je suis, j’ai encore bien frais, et bien rond, et bien juteux ? ».
Jean Giono, « Un de Baumugnes » 1929.